Sommaire
- Le moustique tigre : historique
- Mode de déplacement du moustique tigre
- À quoi ressemble un moustique tigre ?
- Cycle de vie des moustiques tigres
- Le moustique tigre : un insecte nuisible
- La propagation des virus par le moustique tigre
- Les infections par les virus
- Traitement des maladies dues par les virus
- Que faire face au moustique tigre ?
- Éliminer les gîtes du moustique tigre
- Les méthodes qu’il faut éviter
- Une perspective sur le moustique tigre
Nous avons sans doute déjà entendu parler du fameux moustique tigre. Ou bien, nous connaissons déjà les virus apportés par ce moustique tels que le chikungunya, la dengue et le zika sans savoir qu’il est le facteur. La progression du moustique tigre devient pourtant de plus en plus rapide à travers la planète. D’où vient ce moustique et pourquoi représente-t-il une menace ? Qu’est-ce qu’il faut savoir pour se prémunir ? Voyons dans tous les détails les informations nécessaires sur le moustique tigre afin de répondre à toutes les questions qui nous viennent à l’esprit.
Le moustique tigre : historique
Le moustique tigre est initialement installé dans les forêts de l’Asie du Sud-Est. Ce qui recouvre notamment la partie ouest de l’Inde jusqu’au Nord-Est du Japon, les Philippines, la Chine et le Taïwan. Étant situées dans une zone tropicale, ces forêts représentent des gîtes qui conviennent à sa survie vu que ce moustique aime tout ce qui est sombre, humide et chaud.
Toutefois, les œufs du moustique tigre sont très résistants même si les conditions climatiques sont défavorables et écloront s’ils sont à nouveau dans un environnement accommodant. Cette capacité de diapause permet au moustique tigre de faire partie des espèces les plus invasives de la planète.
Mode de déplacement du moustique tigre
Suite au commerce transcontinental des pneus usagés entre l’Asie, l’Europe, l’Afrique, l’Océanie et les Amériques vers la fin des années 1970, le moustique a été disséminé dans plusieurs pays de tous les continents vers le début des années 1980. Soulignons au passage que les moustiques tigres se déplacent peu en volant, mais utilisent les transports passifs. Les creux des vieux pneus étant souvent mouillés sont bien disposés aux pontes et au développement du moustique tigre.
La première découverte du moustique tigre hors de son habitat naturel fut en 1979 en Albanie. Depuis, il s’installe dans des zones plus anthropiques, et même dans les milieux tempérés. Au fil du temps, le commerce de végétaux comme les bambous d’ornement, où le moustique tigre pond ses œufs a accéléré son expansion vers l’année 2000. Ces échanges commerciaux qui ne cessent d’évoluer jusqu’à l’heure actuelle vont de pair avec la propagation du moustique tigre.
À quoi ressemble un moustique tigre ?
Le moustique tigre est un insecte qui appartient à la famille des Culicidae ou Culicidés ce qui signifie moustique. Il porte un nom scientifique originaire de l’Asie du Sud-Est : Aedes Albopictus ou bien Stegomia Albopicta.
Comme son nom de tigre l’indique, on reconnaît le moustique tigre par son corps rayé noir et blanc. Son thorax tout noir est découpé longitudinalement par une ligne blanche. Ses ailes sont aussi toutes noires et légèrement transparentes. Ayant une taille plus petite par rapport à celle des autres moustiques, il a une épaisseur d’un demi à 1 mm et une longueur variant entre 2 et 8 mm. De ce fait, il vole plus lentement avec une allure un peu hasardeuse. Ainsi, il est incapable de monter au-delà du premier étage. Il ne faut pourtant pas le confondre avec un autre type de moustique noir tigré de jaune. Ce dernier est appelé Aedes Aegypti et est inoffensif. Visuellement, ce moustique est beaucoup plus gros et plus clair.
Par ailleurs, la piqûre du moustique tigre ressemble à celle d’un brin d’herbe sèche qui gratte immédiatement. Le bouton généré par cette piqûre est comme une cloque qui correspond à une ampoule rouge d’un diamètre allant de 5mm jusqu’à 2cm.
Cycle de vie des moustiques tigres
L’accouplement des moustiques se fait fréquemment en plein vol et rarement dans la végétation. Le déroulement de la vie d’un moustique est subdivisé en 4 étapes : œuf, larve, nymphe et adulte. Tout au long de sa vie, le moustique tigre ne se déplace que dans une distance de 50 à 200 m autour de sa gîte. Ainsi, son espérance de vie à la naissance peut durer de quelques jours à un mois.
Première étape : l’œuf
Tout d’abord, il est notoire que le milieu urbain est le plus adapté à la reproduction des moustiques tigres. Les protéines dans le sang des humains ou des animaux vertébrés permettent à un moustique tigre femelle de pondre 50 à 200 œufs sur les eaux stagnantes ou sur des supports humides. Durant la période d’activité du moustique tigre, le cycle piqûre-ponte ou cycle gonotrophique se reproduit tous les 48h jusqu’à sa mort.
Si les conditions sont favorables, le mûrissement de ces œufs est atteint dans 3 à 4 jours. Dans le cas contraire, ils sont capables de perdurer durant des années. Cette résistance est expliquée par le fait que les œufs du moustique tigre sont bien enveloppés par des coquilles imperméables. Par conséquent, ces œufs sont en hibernation durant l’hiver dans les zones tempérées.
Deuxième étape : la larve
Les œufs pondus éclosent dans les eaux stagnantes tout près de l’habitation humaine. Les larves, sorties de leurs coquilles, se prolifèrent dans toutes collections d’eau peu profondes. Pour se nourrir de bactéries, du plancton ou d’autres micro-organismes, elles choisissent plus particulièrement les égouts. De temps en temps, elles remontent à la surface pour respirer de l’oxygène et retournent dans l’eau en cas de danger.
Les yeux de la larve sont encore très simples et ses antennes très courtes. Avec un abdomen allongé, on observe des touffes de soies raides au niveau du thorax. Ainsi, c’est grâce aux branchies anales situées à l’extrémité de son abdomen qu’elle respire. Les larves ont tendance à se fixer aux supports étant donné qu’elles nagent peu. Cette incapacité de nager est due à l’absence des appendices. En effet, le stade larvaire dure environ 7 à 10 jours.
Troisième étape : la nymphe
Quand la larve atteint l’apogée de sa croissance, elle devient une nymphe moins active. Durant cette phase, la nymphe reste à la surface ou juste sous la surface de l’eau et ne se nourrit de rien. Elle a une forme courbée comme une virgule et respire à l’aide de 2 tubes au niveau de son céphalothorax.
Par rapport à la larve, la nymphe est plus trapue et son abdomen est libre. Ce développement lui permet de s’apprêter à la vie terrestre. Le stade de nymphe ne dure que 2 jours au maximum pour se métamorphoser en moustique tigre adulte.
Quatrième étape : l’adulte
L’émergence du moustique tigre adulte se fait à la surface de l’eau. Les mâles sont les premiers à émerger puisqu’il leur faut plus de temps pour former les glandes sexuelles. Quand les ailes du moustique tigre durcissent et sont bien sèches, il commence à s’envoler. En fait, le moustique tigre mâle est plus petit que la femelle. Le mâle se nourrit seulement du nectar ou des liquides sucrés, alors que la femelle se nourrit du sang afin d’assurer la maturation de ses œufs. Toutefois, elle a la même alimentation de base que le mâle.
Par ailleurs, ces moustiques disparaissent durant la saison froide. Il faut attendre l’éclosion des œufs pour qu’ils réapparaissent et leur activité recommence dès le début du printemps. Dans les zones chaudes, les moustiques adultes sont en activité tout au long de l’année. Ce qui accélère leur accroissement vu que les œufs ne sont jamais en diapause.
Le moustique tigre : un insecte nuisible
Ce moustique peut être un vecteur d’une vingtaine de types de virus. Parmi ces virus, les plus dangereux sont le chikungunya, la dengue et le zika. Comme ces maladies sont arboviroses, le virus est transmis par la piqûre du moustique tigre. Effectivement, après avoir piqué un animal infecté, le moustique va transmettre le virus à un autre animal ou à un être humain, et ainsi de suite.
Cependant, dans un territoire où ces virus dangereux n’existent encore, le risque d’infection reste très faible, par exemple en France métropolitaine.
La propagation des virus par le moustique tigre
Le chikungunya, la dengue et le zika sont toutes initialement des maladies tropicales. En d’autres termes, les virus ont déjà existé dans ces zones pour se propager dans d’autres territoires. Le plus souvent, ce sont les voyageurs infectés dans ces pays tropicaux qui introduisent les maladies au retour dans leur pays d’origine. Si le moustique tigre existe déjà dans le pays, la transmission se manifeste seulement dans quelques jours après.
Les infections par les virus
Le moustique tigre est plutôt diurne et ne pique guère le soir. Dans la plupart des cas, les virus transmis par le moustique tigre restent silencieux pendant quelques jours. Les symptômes du zika, du chikungunya ou de la dengue se présentent au début comme une fièvre forte. Par la suite, d’autres symptômes apparaissent comme des douleurs articulaires, des maux de tête, une éruption cutanée, des vomissements, des hémorragies et beaucoup d’autres complications.
Signalons au passage que le nombre et le degré des symptômes varient selon le système immunitaire du patient. Ces maladies peuvent donc être mortelles pour les plus vulnérables. Toutefois, ce cas est très rare même si ces maladies sont très souffrantes. Il paraît que les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées sont les plus fragiles. En outre, celui qui a été déjà infecté par les virus du moustique tigre ne risque plus d’être infecté à nouveau. Par contre, les douleurs au niveau des articulations peuvent réapparaître de temps en temps.
Traitement des maladies dues par les virus
Aucun traitement préventif et définitif pour ces maladies citées précédemment n’est trouvé jusqu’à présent. Néanmoins, on peut traiter un par un les symptômes à l’aide des médicaments anti-inflammatoires, antalgiques, et tout ce qui peut renforcer le système immunitaire.
Pour identifier le zika, le chikungunya ou la dengue, un diagnostic fait par une prise de sang ou d’urine est le seul moyen. D’ailleurs, seul le vaccin contre la dengue existe désormais. Il convient également de noter que pour arrêter la contagion des maladies, il faut que le patient se protège étant donné qu’un moustique tigre pourrait le piquer pour contaminer les autres.
Que faire face au moustique tigre ?
Puisqu’il n’existe encore de traitement pour lutter contre les virus transmis par le moustique tigre, on peut quand même trouver des solutions « anti-vectorielles » afin de limiter le développement du moustique voire le supprimer définitivement. Dans cette lutte, il faut tenir compte la capacité de résistance du moustique tigre.
Éliminer les gîtes du moustique tigre
Les gîtes de moustique sont de plus en plus nombreux dans les villes sans parler des eaux stagnantes un peu partout. Pour ce faire, il faut éliminer tout ce qui peut les attirer aux alentours de l’habitation. Cet entretien doit être suivi d’une surveillance régulière surtout durant les saisons de pluie.
En outre, dans les régions qui ne sont pas encore colonisées par le moustique tigre, il vaut toujours mieux supprimer les moustiques, peu importe leur nature afin de prévenir l’invasion de cet insecte. Plusieurs techniques existent déjà comme l’utilisation des insecticides et le curage des endroits insalubres. Cette lutte doit être à grande échelle étant donné que les dirigeants locaux doivent l’intégrer dans le plan d’aménagement du territoire.
Les méthodes qu’il faut éviter
Il n’est pas rare que des applications mobiles soient créées pour émettre des ultrasons qui semblent être capables d’éloigner les moustiques. Cependant, plusieurs recherches scientifiques ont désapprouvé leur efficacité.
En outre, les produits à base de citronnelle peuvent éliminer des insectes inoffensifs, mais n’ont aucun effet sur le moustique tigre. De surcroît, des bracelets anti-moustiques sont vendus un peu partout, mais ne jouent aucun rôle dans la lutte contre les moustiques.
Il existe également la pilule miracle anti-moustique que vous pouvez toujours tester.
Une perspective sur le moustique tigre
Beaucoup d’organisations et de groupes scientifiques sont actuellement engagés pour la lutte contre les virus du moustique tigre. Néanmoins, la prolifération des maladies continue davantage. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) mobilise les pays concernés à prendre des mesures au niveau national. Cette mobilisation implique la mondialisation des échanges commerciaux, les voyages, les défis environnementaux dans le cadre de l’urbanisme ainsi que le changement climatique.
D’après ces initiatives, l’on peut espérer une réduction au minimum de l’expansion de ce moustique dans le futur. Cependant, il est récemment prouvé que le zika, le dernier fléau qui a récemment propagé surtout en Amérique latine, peut être transmis par d’autres facteurs. Le premier est au niveau du rapport sexuel avec le patient, le second c’est une transmission fœtale d’une mère enceinte.
À cet effet, 1600 nouveau-nés sont actuellement estimés infectés au Brésil. Cette infection engendre une microcéphalie, c’est-à-dire un ralentissement du développement cérébral. Cette malformation est une menace pour l’avenir à long terme vu que ces bébés devront être des citoyens responsables de leur pays quelques années plus tard.